Bastien Tronchon, une gueule d’ange un brin espiègle, un « petit jeune » de 21 ans qui commence sa carrière professionnelle avec l’équipe cette année. Il a gagné dès sa première course, si vite qu’il a crevé l’écran avant même que les spectateurs aient le temps de le connaitre. Pour réparer cela, nous sommes allés le voir chez lui ce printemps, pour lui donner l’occasion de se présenter aux fans de l’équipe.
Si tu devais te décrire à des personnes qui ne te connaissent pas, quels mots utiliserais-tu ?
Je dirais que je suis généreux, maniaque … hum … pas très sociable ? Enfin, au premier abord, hein, pas très sociable ! Qu’est-ce que je pourrais dire d’autre ? J’aime la nature.
Qu’est-ce que tu fais de ton temps en dehors du vélo ?
Je suis étudiant, déjà. Ça prend du temps ! 😬 La famille, aussi. Je suis proche de ma famille, donc le peu de temps que j’ai avec eux, j’aime bien passer avec eux ou ma copine. Sinon, j’aime bien faire des activités avec de l’adrénaline. J’aime bien tout ce qui est un peu « foufou ». La voiture, la via ferrata, les trucs un petit peu « à risque ». Et de l’adrénaline, il peut aussi y en avoir sur le vélo…
Et les études ?
Je suis en dernière année de STAPS au Bourget. Là, normalement, je fais ma licence et après, j’ai terminé avec STAPS et je pense continuer sur de la diététique, mais en distanciel. Comme ça, je serai tranquille pour les entraînements, les stages, les courses… Parce que là, la dernière année, c’était un petit peu chaud avec le vélo.
Qu’est ce qui est important pour toi dans une équipe cycliste ?
Que l’équipe écoute les coureurs, je pense, et que tout le monde prenne du plaisir. Que même dans la douleur, tout le monde prenne du plaisir. Je pense que c’est le plus important, puisqu’avec le plaisir, je trouve qu’on progresse beaucoup plus vite.
Quel est ton parcours cycliste ? Tu as commencé à quel âge ?
J’ai commencé à 9 ans au club de la Motte-Servolex (en Savoie). Le club de la Motte est super familial, c’est toujours des sorties entre copains, le mercredi, le samedi. J’ai vite pris goût au vélo grâce à ça. [vidéo: quand Bastien ouvre sa boite à souvenirs]
Et ensuite, avec des bonnes performances, j’ai pu intégrer l’équipe U19 du centre de formation AG2R-Citroën.On était toujours poussés vers le haut, toujours dans une bonne dynamique. Et puis ça s’est enchainé avec le centre de formation U23.
Pour arriver chez les professionnels, j’ai toujours trouvé des ambiances familiales. Il n’y a jamais eu trop d’adversité entre les mecs de l’équipe et c’est ce qui est sympa parce qu’on ne « fait pas la guerre » entre nous.
Quels sont les objectifs de ta carrière ? Qu’est ce qui te ferait vraiment plaisir ?
Je n’ai pas tellement de course que je rêverais de gagner en particulier parce que toutes les courses sont belles chez les professionnels, mais je rêve juste de gagner. Juste la sensation de gagner, je la trouve folle. C’est ouf. Je veux aller chercher le plus de victoires possible. Après, forcément, les victoires en France, sur, par exemple, le Tour de France, je pense que c’est quelque chose à part.
Vous en parlez avec les autres coureurs ?
Hum…non. Ils parlent souvent de la manière dont ils ont gagné, mais ils n’expliquent pas ce qu’ils ont ressenti ou tout ce qu’il y avait derrière. On en parle rarement.
Une pudeur de la victoire ?
Ouais, presque !
Et du coup, si on regarde encore plus loin, qu’est-ce que tu aimerais faire après ta carrière ? Est-ce que tu as déjà pensé à ça ?
Oui oui, j’ai déjà pensé à ça : moi, je rêve d’ouvrir un café ! Un café un peu dans le style « café du cycliste » ou un « coffee shop » mais ouvert quand même à tout le monde. Et dans la région, il y en a du côté Annecy, mais autour du lac du Bourget, pas vraiment. J’espère que d’ici-là, il n’y en aura toujours pas. 😅
Quel est ton plus beau souvenir sur un vélo ?
Je pense que c’est ma victoire à Burgos. Ma victoire à Burgos l’année dernière, première victoire professionnelle. J’étais pas du tout là-bas pour ça. Je m’y attendais pas du tout. Je savais que j’étais en forme, mais c’était la première course avec les pros. J’étais ébahi quand je voyais les mecs à côté de moi au départ. Je pense que je m’en souviendrai toute ma vie. Quand je regarde encore les images, j’ai le frisson.
Est ce qu’il y a un KOM que tu détiens et que tu ne veux pas lâcher ?
Haha, oui, il y en a un, c’est à Aix-les-Bains. Il y a une bosse qu’on appelle le « Poggio » entre nous. Et il y a un KOM, je me suis vraiment arraché pour l’avoir, celui-là. Je pense que je mettrais un moment avant de le battre, si je le bats un jour. Et ceux qui liront l’article, s’ils veulent essayer de me le prendre, ils peuvent aller tenter leur chance !
Le défi, c’est cadeau : https://www.strava.com/segments/18901368
Un truc qu’un cycliste ne doit jamais faire ?
Mettre des chaussettes basses à l’entraînement. 🤣
Pour ceux qui n’auraient pas compris :
@ag2rcitroenteam Il y a des choses qui ne se font pas selon @Bastien Tronchon 🤣